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Amélie Nappey-Barrail, March 29 2023

Tourner sept fois son pouce

Les réseaux sociaux sont une incroyable caisse de résonance, ça, il n’est plus besoin de le démontrer.

Mais, les événements récents nous prouvent qu’il faut malheureusement sans cesse le rappeler. Lorsqu’en octobre 2022, un journaliste australien tweete sur le fait « qu’une banque d’investissement est au bord du gouffre » l’action de Crédit suisse dévisse à son plus bas niveau. Ce journaliste est-il une pointure du monde de la finance ? Non. C’est un journaliste suivi par des milliers de personnes. Il tweete, son tweet est partagé, l’action dévisse, il efface son tweete, mais l’action reste au plus bas.

Cet exemple me permet de rappeler que ce n’est pas parce qu’on est seul derrière un écran que personne ne nous entend. Comme pour tout, avant de donner notre avis ou de colporter une information sur les réseaux, il suffit de se poser une seule et unique question : est-ce que j’assumerais de crier cela dans la rue ?

Rien à voir, pensez-vous ? Si, ce n’est pas parce que vous avez l’impression que vous connaissez toutes les personnes qui vous suivent que cela rend vos propos diffusables. Lors d’une discussion avec une ado sur une photo qu’elle avait posté sur Instagram, je lui fais remarquer qu’elle a quand même 800 followers. Elle me dit tous les connaître plus ou moins. Je lui demande alors combien il y a de personnes dans son collège ? Environ 700. Je lui demande si elle les connaît toutes plus ou moins, elle me dit oui. « Et tu afficherais ta photo en grand sur un mur de ton école ? » Sa réponse a tout de suite fusé : « Tu es folle, bien sûr que non ». La seule différence, c’est qu’à l’école elle serait face aux gens et sur Instagram, elle ne les voit pas, mais eux voient tout.

Le journaliste australien n’aurait probablement pas écrit d’article dans son journal avec si peu d’informations, il aurait recoupé ses sources. Sur Twitter, c’est comme ailleurs, on réfléchit aux conséquences avant d’écrire. Certes, la technologie nous permet d’aller vite, certes la société met une certaine pression à la réactivité, mais n’oubliez jamais vos parents qui vous disaient : On tourne sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Sur les réseaux sociaux, on tourne sept fois son pouce avant d’écrire et c’est valable pour tout le monde.

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Cet article du Blog figure également en dernière page du Nouvelliste  du dernier mercredi du mois (sauf exceptions) ainsi que sur la version électronique du journal

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Amélie Nappey-Barrail

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