CYBER

COACHS

Le Blog

  • A S S O C I A T I O N
  • I N T E R V E N T I O N S
  • F O R M A T I O N S
  • C O A C H I N G
  • C O N T A C T S

Soutenez-nous

Stéphane Koch, July 29 2020

Sur TikTok, la pornographie c’est la vraie vie

Tiktok est une application de partage de vidéos dont la construction repose généralement sur une mise en scène basée sur l’utilisation d’un fond sonore, musical ou vocal.  La popularité de l’application a explosé ces six derniers mois. Aujourd’hui toutes les classes d’âges et types d’institutions y sont représentées. Mais cette «  évolution » n’est pas sans conséquence sur la nature des contenus qui sont y partagés. Et même si beaucoup des vidéos produites par les utilisateurs sont créatives et inspirantes, un certain nombre d’entre elles peuvent avoir un impact négatif sur la construction de l’identité des enfants et des adolescent-e-s.  

Il y avait déjà ces vidéos hypersexualisées, mises en ligne (majoritairement) par des ados et préados en recherche d’attention, qui pour quelques likes de plus sont prêtes à érotiser leur corps. Ce qui, dans le monde physique, risque de rendre plus flous les messages de prévention liés à la lutte contre les différentes formes du sexisme.

Mais un nouveau phénomène à un impact négatif sur le « consentement » en matière de sexualité, respectivement sur la capacité à refuser certaines pratiques qui ne seraient pas désirées. Jusqu’à lors il était assez simple de discerner les pratiques qui pouvaient être inspirées directement des films pornographiques. Les ados pouvaient s’en distancer en appliquant l’adage « la pornographie, ce n’est pas la vraie vie » !  

Mais c’était avant Tiktok… cette capacité à définir une « frontière » entre la « vraie vie » et la « pornographie » a été mise à mal par de nombreuses vidéos – dont le caractère se veut humoristique - mettant en scène de jeunes ados mimant une éjaculation faciale en se badigeonnant le visage de savon liquide, ou encore d’autres incitant à des rapports par voie anale… Le problème de ces vidéos c’est qu’il s’agit d’un mode de communication « par les pairs ». Des ados qui parlent à d’autres ados, ce qui complique d’autant le refus de ce genre de pratiques.

Ce phénomène représentent autant d’injonctions sur le corps et sur des attitudes auxquelles tout-e-s les ados n’ont pas envie d’adhérer. Il est important de l’intégrer dans une approche holistique de l’éducation sexuelle au sein des écoles ainsi que chez les parents.

Cet article du Blog figure également en dernière page du Nouvelliste ainsi que sur sa version électronique du journal

Written by

Stéphane Koch

Tags

Previous Le confinement, les jeunes et le numérique... Quelle suite?
Next Bienvenue au pays des merveilles