« Quand je serai grand je voudrais être créateur de jeux vidéo! ». Avec la place prépondérante du jeu vidéo dans la culture populaire actuelle, cette affirmation est devenue de plus en plus courante. On va prendre ces quelques lignes pour se rendre compte que créateur de jeux vidéo ce n’est pas vraiment un métier, mais plusieurs.
Contrairement à d’autres disciplines artistiques, la réalisation d’un jeu vidéo requiert des compétences très variées. Si certains arrivent tels des hommes orchestres à toutes les réunir, la majorité des jeux sont créés en équipe. On présente traditionnellement les métiers en 4 grands groupes: la conception, l’image et le son, la programmation et la gestion. La conception réunit les métiers qui vont poser les bases du jeu: ses règles et pour certain son scénario. L’image et le son vont mettre en forme ces bases avec des visuels, des animations, de la musique et des bruitages. Ensuite, la programmation va faire exister tout ce qui précède dans la machine: une console, un ordinateur ou encore un téléphone portable. Pour terminer, la gestion va s’occuper de coordonner tout ce petit monde, que ce soit d’un point de vue du budget ou de l’agenda.
Le plaisir ou parfois le piquant de cette entreprise créative à plusieurs c’est la nécessité de faire cohabiter des façons de penser bien différentes pour atteindre un but commun. Pour un programmeur, la précision et l’anticipation sont extrêmement importantes alors que pour les métiers de la conception, l’itération et l’incertitude sont souvent reines. Il faut donc beaucoup d’efforts et de dialogues de part et d’autre pour réussir à travailler ensemble efficacement et mener les projets à bien. Un jeu vidéo est donc très rarement le fruit du travail d’une seule personne, mais plutôt le mélange détonnant d’une énergie de groupe.
Pour le jeune qui voudrait être « créateur de jeux vidéo », il s’agit donc de choisir sa voie parmi toutes celles proposées et surtout d’avoir une certaine affinité pour la création collective.
Cet article du Blog figure également en dernière page du Nouvelliste ainsi que sur sa version électronique du journal