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Julian Droux, July 27 2021

Accompagnons-les, ben voyons!

Depuis sa création, la dernière diapositive de notre atelier (qui traite du phénomène du cyberharcèlement) se termine sur cette grandiloquente affirmation : 

« Pas question d’interdire, il faut s’informer, il faut rattraper le retard qu’ont les adultes sur la jeune génération afin de montrer la voie aux adolescents ».
« La solution, c’est l’accompagnement ! »

Ben voyons, « il suffit » d’accompagner ! Notre affirmation, aussi belle soit-elle, ne sonne-t-elle pas totalement creuse et détachée du réel sans brève explication ?

Depuis l’apparition généralisée des smartphones dans les mains des jeunes générations (rappelons qu’ils sont aujourd’hui 99% à disposer d’un tel appareil) nous assistons à un match de ping pong incessant entre les parents et les enseignants concernant la question de la responsabilité relative aux usages. N’est-il pas venu le moment d’arrêter de se renvoyer la balle afin de se lancer ensemble dans la pratique d’un véritable sport d’équipe ?

Commençons par reconnaître et par accepter l’importance que prennent les réseaux sociaux pour les jeunes. Contrairement aux expériences de vie de toutes les générations précédentes, les jeunes construisent désormais leurs identités dans le monde numérique dans le parfait prolongement de leur monde physique. L’appartenance au groupe, si fondamentale entre 13 et 18 ans, s’opère désormais physiquement par la voie d’un virtuel bien plus réel que beaucoup ne l’imaginent.

Sous cette lumière, la simple interdiction équivaut à l’exclusion du groupe de pairs et donc, à la déstabilisation sociale du jeune. Vous serez donc bien d’accord, l’interdiction n’est vraiment pas une bonne idée ! 

Si la simple interdiction est à proscrire, la méthodologie d’accompagnement est loin d’être une évidence pour une génération d’adultes confrontés à des outils, des usages et des enjeux d’appartenances sociales qu’ils ne connaissent pas et pour lesquels ils n’ont jamais été préparés.

Sur les questions de la gestion de l’identité numérique, le savoir-être numérique, la découverte des nouvelles plateformes sociales, le rapport à l’objectivité des faits, ou encore la construction d’une hygiène numérique saine, il est nécessaire de réfléchir en termes d’imbrication des rôles entre les parents et l’école. Qu’en est-il du développement de l’approche bienveillante de la part des parents autour de ces outils avec leurs enfants ? Et comment l’école pourrait-elle consolider ce travail tout en enseignant la technicité des outils, des normes de savoir-être et en veillant au bien-être du groupe ?

Soyons partenaires !

Cet article du Blog figure également en dernière page du Nouvelliste ainsi que sur sa version électronique du journal

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Julian Droux

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