Après une année difficile, le temps d’un voyage dans le désert du Maroc est arrivé. On fait ses bagages, on embarque, on se laisse guider et, hop, on est dans le désert !
Qui ne rêve pas d’un moment de calme, loin de cette tension quotidienne actuelle, à savourer un bon thé marocain dans une palmeraie, avec une température tout juste agréable nous faisant penser à l’été dans nos montagnes et au bord de nos lacs. Ou encore de se rafraîchir l’esprit dans cette Oasis bordant les portes du désert, propice à la sieste avec son silence assourdissant.Cette fameuse déconnexion, tant attendue, nous tend les bras.
Sur cette fameuse dune de sable, installé à contempler le désert du Sahara et son coucher de soleil jaunâtre, les mains et les pieds dans ce sable encore chaud, à prendre une photo de cet horizon infini avec notre téléphone portable, le rappel à la réalité fait surface. Sans s’y attendre, s’étant préparé à se « déconnecter » de cette réalité technologique, elle nous rappel à l’ordre par ce fameux « mail » qui nous informe que notre vol de retour est annulé.Pendant que nous admirions ces splendides dunes de sable, le temps ne s’était donc pas arrêté !
Heureusement, connecté sur notre dune, on réserve notre nouveau vol de retour. On reprend notre périple pour retrouver un nomade d’une nonantaine d’année, dans sa tente, à des jours de marche de la civilisation. Nous sentant à nouveau perdu dans l’instant présent, déconnecté de notre monde, nous partageons un thé avant d’observer, les yeux écarquillés, sa main sortant son smartphone grésillant de sa poche. Une question nous anime : « mais, comment fait-il pour recharger son téléphone ? »
Quand on y pense, cette connexion depuis le désert, semblant tout à fait paradoxale, nous permet simplement de garder ou d’établir notre réseau social. Les différents outils numériques, proposés aujourd’hui, nous permettent avant tout de communiquer de partout et en tout temps, mais concrètement, l’humain à toujours communiqué d’une quelconque façon. Le dessin préhistorique sur le mur de cette caverne n’a-t-il pas des points communs avec cette photo publiée sur notre mur numérique ?
Finalement et même paradoxalement, la déconnexion de notre quotidien ne nécessite pas forcément la déconnexion de nos outils numériques. Nous les utilisons avant tout pour garder ce lien avec notre réseau social, en plus de nous permettre de rester conscient de ce qui se passe autour de nous. La déconnexion est possible, mais elle dépend avant tout de notre propre fonctionnement et de notre volonté à nous en détacher.
Cet article du Blog figure également en dernière page du Nouvelliste ainsi que sur sa version électronique du journal