Notre
attention est très précieuse pour les géants du numérique. Ainsi chaque seconde
que nous passons sur ces plateformes augmente leur attractivité pour les annonceurs
et génère des revenus publicitaires supplémentaires. Leurs ingénieurs
rivalisent donc d’astuces et d’ingéniosité pour nous garder ne serait-ce que
quelques instants de plus.
Selon l’étude James 2020, les 12-19 ans utilisent leur téléphone cinq heures par jour le week-end et environ trois heures par jour en semaine. Ce qui représente plus de 1 journée et demie d’éveil par semaine qui est passée sur les écrans.
Notre capacité à nous concentrer sur des tâches plus dures et plus profondes s’amenuise et on vient parfois à s’imaginer que les gens productifs sont des sortes de superhéros nés avec un don particulier.
Cette
effervescence moléculaire rend la prise de recul sur les problèmes plus
difficiles, il devient plus ardu de discerner ce qui est important et définir
des objectifs de vie.
Je vous
invite à tenter l’expérience d’une « digitale détox ». Il s’agit de se
désaccoutumer au fait de céder à ces distractions connectées. Réapprendre à
vivre certaines frustrations et regagner notre capacité à reporter les récompenses.
Ces nouvelles capacités libèrent de la mémoire vive pour notre cerveau et redonnent
souvent l’impression de mieux l’utiliser.
Une « détox »
peut simplement commencer par prendre 24h sans téléphone, ordinateur, musique
ou console. Ça peut également prendre place durant nos prochaines vacances où
nous choisissons de limiter drastiquement notre temps d’écran.
Se lancer
permet de laisser le temps à notre cerveau de récupérer et de trouver des
sources de stimulation et de motivation différentes des médias.
La finalité n’est
pas de devenir une machine de productivité, mais de trouver un équilibre qui
nous correspond. D’avoir la liberté pour développer des activités qui nous
rendent heureux.
Aujourd’hui
je crois que nous sommes confrontés au choix de limiter certaines de nos
possibilités pour gagner en liberté.