Un géant de l’industrie pornographique frappé en plein « cœur »

Un géant de l’industrie pornographique frappé en plein « cœur »

La décision de Visa et Mastercard de se retirer au début du mois de décembre, du site pornographique le plus fréquenté au monde a fait l’effet d’une bombe. Le site qui occupe, en Suisse, la 6e place des sites les plus visités devant 20 minutes, Instagram ou Netflix a été épinglé à plusieurs reprises alors qu’il diffusait des vidéos de viols, de trafics sexuels et d’autres formes de contenus illicites exploitant des mineurs.

Il a été contraint de retirer tous les moyens de paiement par carte de crédit pour vendre son abonnement premium. Suite à cette polémique, le site a également retiré près de 80% des vidéos hébergées sur son site. On peut saluer au passage le courage du journaliste du New York Times, à l’origine de l’affaire et la pression mise par les sociétés financières Visa et MasterCard.

Au-delà des questions sur l’origine problématique des vidéos, la protection des mineurs reste un sujet sensible et largement occulté par ces plateformes. Aucun contrôle à l’entrée du site et aucune prévention n’est faite pour éviter qu’un enfant ne tombe malencontreusement sur leur contenu.

Tragiquement, la question aujourd’hui n’est plus de savoir si nos enfants vont tomber sur du contenu pornographique, mais plutôt quand est-ce que cela va arriver et surtout comment y seront-ils préparés ? Car le phénomène a pris une telle ampleur que les enfants sont bien souvent exposés à ces contenus avant l’âge de 10 ans. Il est important de rappeler que pour de jeunes enfants, une exposition à des images pornographiques peut être un choc lourd de conséquences. D’autant plus si cette exposition intervient avant sa première expérience sexuelle. Certains spécialistes osent même parler de viol de l’imaginaire. De plus cette exposition est, la plupart du temps, passée sous silence. Alors il est temps d’oser aborder ce sujet avec nos enfants. Expliquons-leur ce qu’est la pornographie et qu’elle ne correspond pas à la réalité. Évoquons qu’elle peut avoir un impact sur sa représentation de la sexualité, du consentement et qu’elle peut conduire à des habitudes difficilement contrôlables. Aux parents d’appuyer que la sexualité n’est pas un sujet tabou, qu’ils sont ouverts à en parler et prêts à répondre à leurs questions.

Cet article du Blog figure également en dernière page du Nouvelliste ainsi que sur sa version électronique du journal